Encore un très bon moment passé dans la maison Schueller... De belles bouteilles de blanc, un pinot noir encore en foudre qui promet, des raretés : des vins qui feraient presque oublier qu'on est en Alsace !
Convaincu de la haute qualité gustative des flacons débouchés ce matin-là, notre ami François (à gauche) l'était aussi... Aux anges.
Merci Bruno, à bientôt pour le pinot noir.
En attendant, il y a déjà quelques vins Schueller en ligne...
Ambonnay, un terroir cultivé en bio par la famille Beaufort, nous révèle (un peu) ses secrets !
À commencer par une petite dégustation des vins de base : les vins blancs avant champagnisation et les coteaux champenois rouges en cours d'élevage, notament un 2006 qui n'a rien à envier aux meilleurs bourgognes rouges que j'ai pu déguster ... Une note de griotte intense, entre fruit confit et liqueur, sans lourdeur ni tanins aggressifs : la grande classe ! C'est sûr, je n'oublierai pas d'aller en chercher dès qu'il sera en bouteilles.
Mais revenons à la production principale, c'est-à-dire le Champagne. Les vins blancs issus en majorité de pinot noir sont vinifiés et élevés en pièces, demi-muids et foudres, en séparant les cuvées de bordures des cuvées de coeur de parcelle, les meilleures en qualité. On voit vraiment les différences de pureté, de définition des vins, de goût en définitive : je vous garanti que vu de là, le bio a de quoi convaincre ...
Ce qui m'a frappé, c'est la richesse de ces vins blancs si légers en alcool (la plupart titrent autour de 10°) avec beaucoup de maturité, du confit, même si toute la complexité n'est pas encore là.
Les vins finis sont ensuite tirés en bouteilles pour une prise de mousse sur levures indigènes, puis reposent sur lattes pendant une durée allant de 18 mois à plus de 15 ans pour les grands crus.
Les champagnes sont remués sur pupitre à la main, puis dégorgés "à la volée" : on est bien loin des techniques industrielles des grandes maisons où le remuage se fait sur gyropalettes et le dégorgement à l'azote liquide ... La mousse de chaque bouteille est goûtée pour déceler toute déviation aromatique ou "goût de bouchon" éventuel. Et enfin, comme il n'y a que des petites cuvées au domaine, l'étiquetage est aussi fait à la main.
Au final, de grands vins de Champagne ...
Une visite de deux jours chez Claude Courtois, le temps de regoûter aux prochains nectars encore en élevage ... et de sélectionner un tonneau de vendange tardive pour les fêtes de fin d'année ! Le "Petit Coin de Paradis" 2005, le premier millésime ayant donné un menu pineau liquoreux au domaine, est resté à peine plus de 2 ans en fût : une pure merveille ... Claude nous a fait la mise en bouteille "au tonneau" donc sans filtration ni ajoût de conservateur. Une longueur en bouche, un équilibre magique entre le sucre et l'acidité, un goût unique : il n'y a vraiment que chez les Courtois que l'on peut goûter une chose pareille !
À découvrir absolument : au verre et à emporter aux Zinzins du Vin dès la fin novembre.
Entre deux dégustations, un petit tour dans la parcelle de vieilles vignes de menu pineau : un grand cépage sur ce terroir de Sologne. Cette vigne ne donne que 5 ou 6 pièces de vin chaque année, vendangée toujours très tardivement : sur cette photo prise début novembre, la vendange 2007 bientôt prête à être ramassée ...
Sylvain Saux, du Domaine Péchigo dans les Pyrénées à Limoux, est un vigneron que nous aimons beaucoup. Son vin rouge, ses vins blancs secs, et surtout ses demi-secs et moelleux : on adore ! Autant dire que la soirée de samedi dernier a été longue... d'autant plus que Sylvain était venu avec un autre vigneron, Marc Barriot du Clos de l'Origine, installé à Maury.
La cuvée "Péchigue" 2002 est déjà disponible, et sera proposée au verre en fin d'année à 3,70 euros. C'est un blanc ambré, demi-sec mais le sucre est très fondu, des notes de fruits blancs compotés, d'épices et de pommes au four, et tout cela sans la lourdeur classique des vendanges tardives du Sud. Il faut encore dire que la cuvée provient d'une pièce (228 litres) vinifiée et embouteillée sans additifs, notament sans sulfites ajoutés, et que le tonneau est souvent resté non ouillé... Quel phénomène ce Sylvain Saux...
Un bon vigneron + des beaux raisins + de l'élevage = le terroir qui parle dans le verre. Et avec, on se reprendra bien un peu de ce formidable fromage italien de l'épicerie "Sapori di Parma" de la rue Battant !
Dégustation de vins naturels de Loire aux Zinzins du Vin : 3 vignerons présentent leurs plus belles bouteilles.
Ils cultivent leurs vignes en bio, pratiquent la biodynamie et n'utilisent aucun additif pour vinifier leurs vins : des cuvées au sommet de la Loire !
Dans les verres, fraîcheur, finesse et minéralité.
Aux bouteilles, roublardise, malice et rigolade, avec L'Angevin de Jean-Pierre Robinot à Jasnières : des chenins blancs complexes, gras, un rouge de pineau d'aunis d'une grande profondeur.
On poursuit la découverte avec le domaine des Maisons Brûlées de Michel Augé en Touraine : un sauvignon blanc tout en rondeur, un rouge de pinot noir et gamay aux accents bourguignons et un 100 % côt presque méridionnal !
Du vin tout en dentelle, embouteillé sans ajoût de sulfites ni filtration après une longue décantation en fûts. Le résultat de tant de soin et d'attention : des vins d'une grande pureté, aux arômes persistants en fin de bouche, des vins à la fois concentrés et sans lourdeur ...
On termine sur le domaine des Griottes de Patrick Desplats et Sébastien Dervieux en Anjou : des chenins blancs secs et moelleux, des vins rouges inclassables : Bonnet d'änes, P'tite Gâterie, La Griotte, La Navine ... Comment survivre face à autant de bonnes cuvées ? En se resservant un coup de Navine bien sûr !
Cette belle dégustation de vin nous a tous ravis, tant par le niveau des vins présentés que par l'atmosphère aux Zinzins du Vin ce soir-là.
Remercions encore une fois nos trois amis vignerons pour avoir si bien transmis leur passion avec naturel et simplicité, à l'image de leurs vins : sincères, aimables et entiers !